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Pour
ou contre la publicité intrusive ?
Le BA-ba de la publicité
intrusive
Suite aux déboires
judiciaires de Napster, des millions d'utilisateurs ont recherché
des logiciels alternatifs. Parmi ces derniers, Kazaa
est le plus populaire avec plus de 4,9 millions de téléchargements
en juillet 2001. On peut y trouver la plupart des titres musicaux, des
films et des logiciels en vogue, en téléchargement gratuit.
En installant Kazaa, les internautes ne savent pas qu'ils installent également
TopText,
un logiciel "invisible" qui fait apparaître des liens hypertextes
artificiels supplémentaires dans les pages de n'importe quel site.
Ces liens pointent vers le site d'annonceurs qui sont clients de TopText.
Toptext appartient à une nouvelle famille de logiciels: les adwares
(advertising softwares).
Cette nouvelle forme de publicité
pirate provoque des scandales aux Etats-Unis: sur le site de Symantec,
l'éditeur de logiciels antivirus, des liens pointaient vers le site
d'un concurrent sur les browsers des utilisateurs de TopText. De même,
des liens hypertexte apparaissaient sur tous les sites musicaux et pointaient
vers le site de BMG, provoquant la colère des éditeurs de
sites, qui investissent dans l'édition de contenu et voient ainsi
détournée une partie de leurs revenus publicitaires. Parfois
même, les liens de TOPtext viennent se superposer par dessus les
liens originaux. Dans ce cas, TOPtext propose de rediriger au choix vers
le lien original ou vers l'annonceur de TOPtext.
Les nouvelles
formes de publicité intrusive
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Liens contextuels |
Pop under
Ads |
Publicité
computer centric |
Technologies |
TOPtext
(5 millions d'utilisateurs)
Thirdvoice
(cessation d'activité),
Flyswap
SmartTags (technologie MS en standby) |
repose sur du javascript |
Gator
(8 millions d'utilisateurs) |
Annonceurs
ayant testé ce type de technique |
Wells Fargo Bank, BMG |
|
Barnes & Noble, Chrysler, Dell,
Delta Airlines, eBay, Mazda, New York Times |
Principe de
fonctionnement |
Fait apparaître des liens
hypertextes contextuels qui redirigent vers les sites des annonceurs de
TopText sur les sites sans l'autorisation des webmasters. |
Fenêtres qui s'ouvrent de
façon intempestive plusieurs minutes ou plusieurs heures après
la consultation d'un site. |
Fait apparaître des fenêtres
avec des offres promotionnelles de ses annonceurs dès qu'il détecte
un mot-clé donné sur une page. Remplace les publicités
de sites comme Yahoo par ses propres bannières.
Envoie des informations comportementales
sur un serveur central et utilise ces informations pour cibler la publicité. |
Statistiques |
TopText: 1 million de visiteurs
ont été générés vers les sites des annonceurs
1/4 des internautes qui cliquent
poursuivent leurs visites par une action (achat, formulaire...) |
32% des internautes américains
ont vu s'ouvrir la fenêtre pour la caméra X10.Com) entre janvier
et mai 2001 (dont 28 millions de visiteurs en mai).
73% ont quitte le site dans les
20 secondes |
11% de ceux qui cliquent réalisent
une "transaction" (remplissent un formulaire, un demande d'information,
une inscription à une newsletter...) |
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TopText scandalise les
éditeurs de contenu et les cybermarchands
A une heure où les
revenus de la publicité classique et l'affiliation se révèlent
souvent insuffisants pour assurer l'équilibre économique
des sites de contenu gratuit, les éditeurs de contenus dénoncent
le détournement de leur audience par des tiers qui ne les rémunèrent
pas du tout. Le problème est le même pour les sites d'ecommerce
qui, victimes de volumes de ventes et de marges insuffisants, voient leur
avenir hypothéqué, etpercoivent les liens contextuels
de Toptext comme une menace supplémentaire.
Contrairement aux systèmes
concurrents similaires comme Thirdvoice, le pionnier dans le domaine qui
a du fermer ses portes faute d'être parvenu à atteindre un
nombre d'utilisateurs suffisant, TopText semble tout prêt de l'équilibre
économique. Microsoft qui avait intégré une technologie
similaire (SmartTags) dans son nouveau système d'exploitation Windows
XT, a fait marche arrière en juin et retiré ce plug-in, devant
les protestations des utilisateurs. NBCi édite également
un logiciel de cette famille: QuickClicks (ex-Flyswap).
Mais la forme de publicité
intrusive qui suscite le plus de polémique est l'adware Gator installé
sur 8 millions de machines.Gator est un logiciel qui permettait initialement
de remplir automatiquement des formulaires. Depuis plusieurs mois, il s'autorise
à recouvrir les publicités officielles de Yahoo par les publicités
du réseau Gator. A l'instar des meilleurs systèmes de diffusion
de bannières, Gator observe les habitudes de surfing des internautes
et leur envoie des bannières ciblées. Ainsi, si un utilisateur
de Gator a visité le site de Renault, Gator peut permettre de lui
envoyer des bannières pour une police d'assurance le lendemain au
cours de sa prochaine recherche sur Yahoo. Les réactions épidermiques
provoquées chez les éditeurs de sites, ont poussé
Gator à lancer une nouvelle version sur le modèle du permission
marketing: Gator va donc demander si l'internaute veut recevoir les bandeaux
de publicité de Gator et à quel endroit ces bandeaux doivent
apparaître. Quoiqu'il en soit, Gator a réussit un coup de
maître dans la mesure où il peut observer le comportement
des 8 millions d'internautes où le logiciel est installé.
Voici un exemple de publité
intrusive qui apparaît grâce à un logiciel similaire
à Gator sur Amazon.com
Une partie des Adwares sont
aussi des Spywares, des logiciels espions qui renvoient à l'insu
de leurs utilisateurs des informations comportementales afin de cibler
la publicité. A un moment où les problématiques de
protection des données personnelles se font de plus en plus sensibles,
certains adwares/spywares sont combattus par de très nombreuses
associations dont la célèbre Privacy Foundation.
Les
problèmes juridiques soulevés par cette nouvelle génération
de logiciels sont, en effet, légions.
Alors:
pour ou contre la publicité intrusive ?
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