Le Guide du commerce électronique
Raphaël RICHARD
La bourse et Internet:
une passion dévorante ?
Aujourd'hui, on n'arrête
pas d'entendre des critiques à l'égard d'Amazon, de Yahoo
ou d'ebay... ces entreprises ont réussi à vendre à
des millions de clients et réalisent des centaines de millions dollars
de chiffre d'affaire parce qu'elles ont réussi à créer
une véritable valeur, elles ont adopté des stratégies
financières brillantes et on trouve encore des motifs de douter....
La récente baisse de la bourse américaine suite à
une panne d'eBay, qui a entrainé une chute du titre de 25% et a
eu un impact très sensible sur les autres valeurs, n'infirme en
aucun cas la thèse. Au contraire, elle montre simplement que les
valeurs Internet sont désormais des valeurs qui sont aussi importantes
que les valeurs de l'économie classique.
Je pose donc la question:
que faudra-t-il pour que ce doute systématique prenne fin ? Les
critiques intègrent-elles bien le fait qu'Amazon a désormais
le pouvoir d'absorber toute l'édition Américaine: si sa trésorerie
serait insuffisante pour le faire, par un échange d'action en revanche,
cela devient tout à fait envisageable. On pointe du doigt son deficit
à court terme. Soit. Amazon perd aujourd'hui de l'argent mais réalise-t-on
que ses actifs sont en train d'augmenter de façon plus que proportionnelle
à son chiffre d'affaire ?
Borders et Barnes and Nobles
seraient en train de remonter la pente car ils commencent enfin à
comprendre les techniques de vente sur Internet (mais comparez les trois
sites et vous constaterez qu'il existe un énorme décalage).
Leur problème est qu'ils n'ont pas du tout l'organisation d'Amazon
qu'il lui permet d'atteindre un niveau de productivité suffisant
pour dégager des bénéfices d'ici l'année prochaine.
Mais je suis prêt à
parier $1000 (enfin, je voulais dire 1000 euro) que nous trouverons encore
des détracteurs pour affirmer l'année prochaine que le niveau
de rentabilité est insuffisant. Et l'année suivante, attendu
que les bénéfices seront conséquents, je suis certain
que l'on m'expliquera que ce modèle ne fonctionnera pas en Europe.
Et l'année suivante... il n'y aura plus de critiques car Amazon
aura pris 50% du marché français.
Face à tant d'incrédulité,
on ne peut s'empêcher de se poser la question suivante: pourquoi
tant de prudence et de doute ? Est-ce un problème d'information
? de formation ? de capacités intellectuelles ?
Je
crois que la réponse est ailleurs.
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