Le Guide du commerce électronique
Raphaël RICHARD
Les freins du commerce électronique
Le principal frein au développement
du commerce électronique, comme cela a déjà été
évoqué dans cet ouvrage, n'est pas la sécurité:
lorsque les clients n'achètent pas, les doutes sur la sécurité
du moyen de paiement ne sont que des alibi ! En réalité,
c'est l'incompétence des webmarketers qui est en cause: les marchands
ne maîtrisent pas le merchandising online, pas plus que la dynamique
de la relation commerciale.
Pour en convaincre mes nombreux
détracteurs, voici deux arguments incontournables:
En Business-to-Business:
la plupart du temps, les règlements se font off-line et Internet
sert uniquement à la localisation et la présentation de l'offre.
Si, comme l'annonçaient récemment deux études, 75%
des sites B-to-B sont inefficaces, la faute en revient aux webmasters
qui sont incapables de faire connaître leur site auprès de
leur cible et au fait que les visiteurs qui parviennent après moultes
efforts sur le site n'ont pas envie d'acheter à cause d'une présentation
qui n'a de commerciale que le nom: les sites B-to-B sont tristes à
mourir et rien n'est fait pour inciter le prospect à prendre
contact. Seuls les plus motivés le font.
En Business-to-Consumer,
les
sept besoins "classiques" du consommateur (originalité, sécurité,
reconnaissance,...) sont systématiquement escamotés:
on ne voit la plupart du temps que les catalogues mornes qui ne se sont
fixés qu'une seule mission: informer (on se croirait revenu à
l'âge antédiluvien du pré-marketing des années
30). L'archétype de ce type de site: www.surfandbuy.com.
Malgré des millions dépensés (10 d'après mes
souvenirs et une rallonge de 1 million au dernier moment uniquement pour
la promotion) dans le projet, la galerie est un échec car elle a
été réalisée par des informaticiens. (droit
de réponse:france@usa.net).Le
paradoxe de cette expérience est qu'IBM développe des agents
intelligents dont les applications dans le domaine du commerce électronique
sont étonnantes. Encore faut-il que le pont entre les équipes
qui travaillent sur ces technologies et celles qui travaillent sur le commerce
électronique soit réalisé d'une part et que de véritables
cybermarketers gèrent ces projets.
Dans
ce chaos généralisé, seuls parviennent à tirer
leur épingle du jeu, les marchands qui..
Revenir au sommaire |