Banques en ligne
: La déferlante américaine
La menace de nouveaux
entrants
Rien ne garantit cependant
aux banques qu'elles capteront cette nouvelle clientèle, qui pourrait
lui préférer de nouveaux intermédiaires. Ainsi, Etrade
vient de réorienter sa stratégie : forte d'une audience très
importante, la société cotée sur le Nasdaq vient de
transformer son service de courtage en communauté de la finance
en ligne, espérant ainsi élargir encore sa visibilité
sur Internet. De là à offrir une palette de services bancaires
complète, il n'y a qu'un pas. Une autre menace pourrait aussi venir
d'entreprises comme Microsoft, qui entend bien faire de Money le standard
des guichets bancaires virtuels. La plupart des banques proposent en effet
des services de consultation des soldes et de téléchargement
des états des comptes grâce à une interface Web. Comme
elles s'appuient sur les principaux logiciels de finances personnelles
que sont Quicken et Microsoft Money, qui se sont progressivement adaptés
au Web, la question que se posent actuellement les banques est donc la
suivante : si l'utilisation de Money se généralise, la tentation
de devenir une cyber-banque ne va-t-elle pas être trop grande pour
Microsoft ? Etendre son secteur d'activité pour mieux soutenir sa
croissance fait en effet partie des méthodes utilisées par
l'éditeur de logiciels, qui n'a pas hésité à
s'improviser marchand de voitures à travers le site Carpoint et
de voyages à travers Expedia. L'entreprise la plus importante au
monde, qui pèse actuellement près de 1 500 milliards de francs
à Wall Street, en a en effet les moyens.
C'est à une évolution
radicale que doivent aujourd'hui faire face les professionnels de la finance
: dans l'économie digitale, ce sont des « barbares »,
maîtrisant parfaitement l'environnement d'Internet, qui mènent
le jeu et édictent les nouvelles règles. Et les banques traditionnelles
qui suivent.
Les
services des banques en ligne
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