Mais l'ouverture actuelle d'Internet permettra probablement aussi à quelques pays de moindre importance de tirer leur épingle du jeu. En créant des conditions favorables (investissement massif dans les infrastructures de télécommunication, législation incitative, avantages fiscaux, main d'oeuvre qualifiée, stratégie de différenciation), certains pays peuvent parvenir à rivaliser avec les plus grands dans certains domaines. 

Au niveau des entreprises, il en va de même, celles qui auront les moyens les plus importants et le savoir-faire s'imposeront, mais de plus petites sociétés (parfois même des individus) hyperspécialisées et réactives fonderont leur développement international (ou leur développement tout court) sur Internet.  

Une base de données toujours plus importante

Une autre caractéristique qui explique le développement d'Internet, au delà de tous ses avantages objectifs, est l'effet d'entraînement quasi-incontrôlable dans lequel il est engagé: je dois être sur Internet parce que mon voisin y est, mon voisin y est parce que son propre voisin y est, etc... C'est ainsi que petit à petit, tous les pays se sont connectés à Internet, que les grandes entreprises, les gouvernements, les organisations non-gouvernementales, et bientôt la majorité des individus eux-mêmes seront reliés à Internet. 

Après la connexion au réseau (simple accès en tant qu'utilisateur), très vite est ressentie l'urgente nécessité d'en devenir un membre actif: la création d'un site web. Un site pour y publier des informations commerciales, de l'actualité, des connaissance, des opinions, des bases de données... peu à peu, c'est toute la mémoire du monde qui bascule sur le Net. 

Les quotidiens, les magazines, les lettres d'informations proposent chacun à leur tour une version électronique plus ou moins fidèle. On peut interroger leurs archives en ligne. Les bases de données commerciales autrefois accessibles uniquement par des systèmes propriétaires offrent désormais des interfaces web (Questel, Lexis-Nexis...). Les textes des brevets peuvent également être consultés depuis le web. Le projet Gutemberg vise à numériser tous les ouvrages libres de droits et à les offrir en texte intégral, en libre accès. Les étudiants et universitaires publient de plus en plus systématiquement la synthèse de leur travaux sur Internet. Les textes législatifs et bientôt les débats parlementaires seront publiés sur le web... 

Progressivement, les individus et les organisations partagent tout leur savoir sur Internet


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