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Un nouveau
type d'engagement
Au delà
de ces problèmes, les différents concepts qui apparaissent
donne naissance à des engagements d'un genre nouveau. Traditionnellement,
un individu peut s'engager soit en donnant son argent, soit en donnant
son temps, soit en engageant sa responsabilité personnelle (signature
d'une pétition). Sur Internet, une nouvelle forme d'engagement laisse
certains professionnels de l'humanitaire perplexes : à côté
des dons et des pétitions, les internautes adhère de façon
massive aux systèmes de clic humanitaire.
Un site, le
Click Humanitaire, est entièrement consacré à ce concept
et tient à jour une liste des sites qui reversent des dons lorsque
les internautes cliquent. Ce principe pose des interrogations dans la mesure
où l'implication de l'internaute est moindre que lorsqu'il s'agit
de réaliser un don en temps ou financier. Sur Internet, de nombreux
internautes ont paramétrer leur logiciel de navigation pour qu'il
s'ouvre tous les jours sur la page d'accueil d'un site de clic humanitaire.
Ainsi, chaque jour, ils cliquent et déclenchent indirectement un
don.
Cette forme
d'engagement léger a permis aux associations de toucher de nouvelles
populations de donateurs et d'en fidéliser d'autres mais a surtout
permis l'apparition de sociétés, comme celle qui contrôle
The Hunger Site, qui se positionnent en tant qu'intermédiaire entre
les internautes et les associations à qui elles reversent des dons.
Ces sociétés se financent comme la plupart des sites de contenu
en accès gratuit : publicité, affiliation (publicité
rémunérée aux résultats) et revente de fichiers
marketing car bien souvent l'internaute doit remplir des formulaires en
ligne afin de déclencher le don. Avec l'émergence de ces
nouveaux concepts commerciaux, on voit les risques de dérive évidents
qui peuvent se produire.
A l'inverse
de cette tendance, l'association Humania2.org augure peut-être d'un
nouveau type d'engagement. Son objectif est de financer des projets de
développement grâce à la création d'activités
commerciales sur Internet. Elle prévoit notamment de lancer
un outil de
recherche semblable à Yahoo qui serait en partie financé
par la publicité. Certains netentrepreneurs ont annoncé leur
intention de faire don d'une partie de leur action à cette association
pour renforcer sa surface financière.
On le voit,
donc, en dépit d'un démarrage timide, Internet va donc faire
évoluer le marketing des associations. On a vu émergé
dans les années 70 des associations qui ont lourdement utilisé
les médias, investi dans les techniques modernes de marketing et
créé de nouveaux « produits humanitaires » comme
le parrainage d'enfants, les show à la télévision
ou les pétitions internationales. Plus adaptées à
leur époque, elles sont venues rejoindre des institutions plus traditionnelles
comme le Secours Catholique ou la Croix Rouge. De même Internet engendre
progressivement une nouvelle génération d'acteurs, qui maîtrisent
mieux les techniques de communication et les dynamiques relationnelles
sur le réseau. Parmi les centaines de projets qui apparaissent à
travers le monde, il est probablement qu'une poignée émergera
et deviendra pérenne. Quelles sont ceux qui existeront encore dans
10 ans ? Il est très difficile de le dire car à l'instar
de la « nouvelle économie », le « nouvel humanitaire
» risque de connaître de nombreux soubresauts avant de se stabiliser.
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