La France, où les marchés étrangers ne représentent certes pas une priorité pour les entreprises américaines qui sont pionnières sur Internet. Elles savent que le centre de gravité de la cyberconsommation se situe en Amérique du Nord. Mais, le bataille commerciale sur Internet poussera rapidement ces mêmes entreprises à structurer leur prospection des marchés étrangers. Rien n'empêchera alors des acteurs qui auront pris une position forte sur leur marché intérieur de s'attaquer au marché des internautes français (ou plus exactement francophones: nous verrons plus loin dans ce guide que la notion d'espace linguistique se substitue à celle d'espace géographique). Ces acteurs pourront alors s'appuyer sur des avantages concurrentiels forts tels que les économies d'échelle et l'expérience du commerce électronique qu'ils auront acquis sur un marché « intérieur »  important.

Internet est donc effectivement un facteur d'accélération de la mondialisation des échanges. Toutes les nations exportatrices ont donc potentiellement leur part du gâteau à prendre mais certains pays ont d'ores et déjà pris une avance très importante qui les placera en position de force au moment où les batailles internationales du commerce électronique commenceront. Cette avance est d'autant plus fondamentale qu'elle repose en grande partie sur la maîtrise de modèles économiques inédits et très mal appréhendés, voire totalement ignorés par certains pays (comme la France). Cette aptitude à la remise en cause des logiques économiques actuelles ainsi que les capacités de réorganisations des économies nationales détermineront en grande partie les chances de succès de chacun dans le cyberespace. Depuis plusieurs années, les Etats-Unis ont une politique particulièrement agressive dans ce domaine et parce qu'ils sont précurseurs, ils sont en passe de définir les règles du jeu mondial des échanges électronique et de les imposer au reste de leur partenaires. Les réseaux informatiques seront probablement un des prochains terrains d'affrontement commerciaux des principaux pays développés.

Mais l'ouverture actuelle d'Internet permettra probablement aussi à quelques pays de moindre importance de tirer leur épingle du jeu.

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